Le 21 décembre, Food Service Vision publiait sa 17e Revue Stratégique intitulée « Une fin d'automne décevante ».
Si la fin de l’été et le début de l’automne ont été plutôt favorables, grâce à une météo très ensoleillée et à la Coupe du Monde de Rugby, la conjoncture de la restauration a montré des signes de dégradation au mois de novembre. Après avoir enregistré une croissance de son chiffre d’affaires à +6 % en septembre et octobre par rapport à la même période de 2022, la consommation hors domicile a terminé le mois de novembre sur une progression de seulement +3 %. La restauration commerciale a été particulièrement atteinte par ce ralentissement de la croissance (+6 % en septembre et octobre et +1 % en novembre). Corrigé de l’effet inflation, ce chiffre révèle en réalité une baisse de la fréquentation à -1 % sur ces trois mois par rapport à 2022.
Les professionnels sont toujours pris en étau entre des charges qui continuent d’augmenter et une demande qui ralentit, les obligeant à augmenter leurs investissements en marketing afin de garantir le niveau de fréquentation. Ce contexte provoque des tensions renforcées sur les modèles économiques. On constate des écarts de performances au sein des mêmes formes de restauration, entre ceux qui ont pris en compte les attentes des consommateurs, notamment en matière d’expérience client et de réponses en termes de prix, et les autres.
Géopolitique, arbitrages et espoir
Plusieurs facteurs conjoncturels ont impacté le secteur ces derniers mois. La série de tempêtes et d’épisodes de fortes pluies sur la plupart des régions de France au cours du mois d’octobre ont découragé les sorties au restaurant. Quant à la dégradation de l’environnement géopolitique, notamment avec la guerre opposant Israël au Hamas, elle a créé un sentiment d’inquiétude peu propice aux loisirs.
La restauration fait également face aux arbitrages des Français sur leurs dépenses. Tous les canaux en font les frais, qu’il s’agisse des repas à table, de la livraison ou de la vente à emporter. Les populations les plus exposées à ces arbitrages sont les étudiants, les retraités et les provinciaux. Cette tendance entraîne une compétition nouvelle entre les différents segments de la restauration.
Certains signaux sont tout de même motifs d’espoir pour l’année à venir. Sur l’ensemble de l’année, l’activité reste largement positive à +9 % par rapport à 2022. Malgré le contexte difficile, l’envie de retourner au restaurant demeure forte à 83 % ce trimestre.
T.T.
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