Une châtaigne à haut potentiel

LE CHEF

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Une châtaigne à haut potentiel
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Fruit des souvenirs d’enfance en automne, la châtaigne a longtemps souffert d’une malédiction : celle d’être associée à la famine et la nourriture des pauvres. Arbre à pain nourricier avant le 19e siècle, puis presque abandonné après les années 50, le châtaignier sort peu à peu de l’oubli. Les chefs s’emparent aujourd’hui de son histoire et de sa saveur ré-confortante pour faire naître des plats parfois surprenants.


 


La châtaigne, en France, fait office de fierté locale et de symbole du terroir comme en Corse, en Ardèche, dans les Cévennes mais aussi ailleurs de manière plus confidentielle comme dans le Cantal ou le Pays basque, où l’on relance la transformation des fruits qui se récoltent de septembre à novembre. Le marché est aujourd’hui dominé par la Chine avec près de 2 millions de tonnes par an, quand la France produit 9000 tonnes environ. Une culture largement sous-exploitée : nombre de châtaigniers restent encore à l’abandon aujourd’hui.


Une culture tombée dans l’oubli
Cette culture apparaît au 6e siècle av. J.-C. en Europe, héritée de la Perse, et atteint son apogée aux 15e-16e siècles. Cet arbre généreux peuplait alors de nombreuses forêts du sud de la France, plutôt en zone de montagnes puisqu’il s’épanouit


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