Stéphane Jégo, chef patron de l’Ami Jean, n’en est pas à sa première bataille. Mais cette fois le sujet est de taille : pousser les assurances à soutenir les entreprises de France contraintes à stopper leur activité en raison du Covid-19. Le 17 mars dernier, il lançait une pétition en ce sens adressée au gouvernement et récoltait un mois plus tard plus de 130 000 signatures comme autant de soutiens à David contre Goliath.
Vous avez été le premier acteur à vous emparer de la non-implication des compagnies d’assurance dans cette situation inédite du Covid-19. Quels ont été les déclencheurs de cette action ?
Stéphane Jégo : Tout a commencé à la suite des attentats de 2015 qui ont été particulièrement éprouvants pour nous tous. Nous avons perdu des gens, nous avons vu notre liberté frappée de plein fouet… J’ai subi à la suite de cet événement tragique une perte du chiffre d’affaires conséquente. C’était la première fois qu’à l’Ami Jean, nous étions touchés aussi violemment. J’ai alors contacté mon assureur pour connaître les dispositions envisageables. Réponse : « Non, ce n’est pas pris dans les contrats. » Pendant 2 mois, ce fut très compliqué et nous avons repris notre activité comme avant. À la suite de cela, nous avons eu diverses perturbations. Un monsieur s’est immolé dans l’appartement en face du restaurant et nous a obligés à fermer un midi ; le mouvement
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