Tribune : « La souveraineté alimentaire est une urgence »

Tribune : « La souveraineté alimentaire est une urgence »

Dans une tribune rendue publique le 10 octobre dernier, Thierry Marx (président de l’UMIH), Pascal Peltier (DG de Metro France) et Arnaud Rousseau (président de la FNSEA) interpellent les parlementaires au sujet de la souveraineté alimentaire.


L’objectif : « promouvoir nos productions et nos savoir-faire, encourager les comportements vertueux des consommateurs, préserver la capacité d’innovation des entreprises françaises, de valoriser la formation à nos métiers, défendre une concurrence loyale sur les marchés internationaux, améliorer la traçabilité et l’étiquetage des produits, permettre la bonne rémunération de tous les acteurs », estiment-ils.


Identifiant 6 urgences majeures (territoriale, économique, sanitaire, sociale, environnementale et culturelle), les signataires appellent « à une démarche ambitieuse qui soit l’affaire de tous, autour de deux axes ».


En premier lieu, « créer les conditions de la souveraineté alimentaire » en engageant toute la filière pour la promotion des produits d’origine française de qualité.


A ce titre, Thierry Marx, Pascal Peltier et Arnaud Rousseau rappellent que des initiatives ont déjà été mises en place, à l’image de la Filière Région (destinée à favoriser les produits locaux et les circuits courts), de la Charte Origine France initiée en 2020 par Metro France, ou encore des labels Maître Restaurateur, Artisan Cuisinier, Fait Maison et Bleu-Blanc-Cœur.


Deuxième axe, « faire vivre la souveraineté alimentaire au quotidien », en encourageant les Français à retrouver le plaisir de manger, de cuisiner et d’aller au restaurant. Les signataires plaident ainsi pour la mise en place d’une éducation au bien-manger qui pourrait s’appuyer sur des ateliers transdisciplinaires proposés aux élèves. L’occasion pour eux « d’appréhender la notion de valeur des produits au-delà du prix, de découvrir des métiers qu’ils ignorent pour beaucoup, de prendre conscience des passerelles entre des mondes qu’ils imaginent très cloisonnés : la ferme, l’usine, le magasin, le restaurant ».


En conclusion, les trois professionnels appellent à « légiférer en responsabilité, pour que notre alimentation soit, pour longtemps encore, un pilier de notre art de vivre à la française, synonyme tout à la fois de plaisir, de santé et de fierté ».


M.B.

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