Thomas Benady, L’Auberge Sauvage – Servon (50) : âme d’artiste

Dans ce lieu épuré, environné d’une nature foisonnante, le chef laisse libre cours à son imagination avec une créativité radicale qui puise ses racines dans le terroir environnant. À l’image de son jardin, entre cultures maraîchères et herbes folles.

Né à Boulogne-Billancourt, Thomas Benady grandit « dans un environnement bienveillant ». De cette « enfance plutôt facile », il se remémore avoir été un jeune garçon « très rêveur » et « pas le plus studieux ». La gastronomie fait son entrée dans sa vie par l’intermédiaire de son père, libraire, fin gourmet et à la tête d’un club d’œnologie. Thomas Benady, en « vrai passionné », assimile d’ailleurs sa démarche en cuisine à celle des vignerons chers à son cœur : « Je m’adapte au vivant. » « Toute ma famille mangeait bio. La qualité du produit est forcément liée à la manière dont le vivant est respecté », ajoute-t-il.

Le jeune homme commence des études d’éco-gestion, rapidement interrompues. Il poursuit dans une autre branche et devient podologue. Si le soin porté à l’autre est déjà là, la vocation en est la grande absente. Il travaille quelque temps aux côtés de son père, à la librairie. Mais l’envie de faire les choses à sa façon et sa « petite voix » intérieure qui lui soufflait de