Entré il y a 26 ans au ministère des Affaires étrangères comme chef de partie, Thierry Charrier continue de régner avec bienveillance sur les cuisines du Quai d’Orsay. Lui et sa brigade s’emploient chaque jour, dès 6 heures du matin, à offrir le meilleur de la gastronomie française aux nombreux pensionnaires de l’établissement. Pour évoquer cet univers parfois confidentiel, le chef de 48 ans a participé au livre À la table des diplomates (Ed. de l’Iconoclaste) qui revient sur vingt grands repas réalisés au Quai d’Orsay et à l’Élysée.En lisant le livre, on a la sensation que le ministère des Affaires étrangères est un lieu où tout se passe mais rien ne se sait…
Nous sommes des cuisiniers de l’ombre ! On parle rarement de nous car on n’a ni de critères de sélection, ni de récompenses dans les guides. En revanche, notre maison symbolise le savoir-faire à la française et le travail de nos artisans et producteurs français. Chaque chef de ministère est, en quelque sorte, un ambassadeur de la diplomatie gastronomique en faisant partager au plus grand nombre nos connaissances et nos produits. Lors de la dernière COP 21, j’ai coordonné le déjeuner officiel qui réunissait 157 chefs d’État, un record en la matière. Avec Guy Krenzer, qui s’est occupé des essais, j’ai assuré toute la logistique et pris contact avec les chefs participants. C’était une aventure magnifique.
Votre quotidien est celui d’un chef hyperactif avec 15 personnes en
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