Depuis le début de la crise sanitaire, vous faites entendre publiquement la voix des restaurateurs. Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre la parole ?
Philippe Etchebest : Je suis très concerné par mon métier. Et on ne peut pas jouer le rôle de sauveur de la restauration à la TV et ne rien dire quand le cauchemar en cuisine devient international. En mars 2020 on a tous été pris de court, on se posait des questions, on voulait réagir mais on était KO. J’ai créé un groupe de travail avec 25 000 professionnels de tous horizons, on a organisé des conférences, pour avoir des remontées du terrain. On a passé deux mois et demi à échanger, j’étais totalement pris dans ce groupe de travail et j’ai alerté dès le départ le gouvernement. J’ai profité de mon aura médiatique et de mon image de mec qui pousse des coups de gueule pour faire entendre les risques de chômage massif et de faillites.
Que pensez-vous de la réponse du gouvernement face à la situation des restaurateurs tout au long de cette crise ?
P. E. : La réponse du gouvernement a été longue à venir et elle s’est faite en plusieurs phases : d’abord les petits restaurateurs (TPE) ont eu droit à une aide de 1 500 € entre mars et septembre. Mon discours alarmiste valait aussi bien pour la petite crêperie que pour l’établissement 3 étoiles.
Il reste 63% de l’article à lire
Pas encore abonné ? Abonnez-vous !
Vous êtes abonné ? Connectez-vous
Accédez à l’ensemble des articles de Le Chef à partir de 37€
Créer un compte