Le 31 décembre dernier, Mickael Féval a effectué son dernier service au sein de sa table étoilée éponyme, officialisant avec son épouse Olivia la vente de leur établissement d’Aix-en-Provence : « Ce n’était pas prévu, nous avons été approchés avec une offre », explique Mickael Féval. Après 8 ans d’exploitation, le chef avoue tout de même avoir engagé une réflexion sur son avenir professionnel depuis plusieurs mois. « Énormément de choses ont évolué depuis le Covid, notamment au niveau du personnel et des attentes des clients. Mais ce nouveau départ est également le fruit de nos envies personnelles. »
Mickael et Olivia Féval souhaitent désormais proposer quelque chose de "plus simple et chaleureux", à l’image des évènements « Mickael Féval en liberté », lancés entre les deux confinements. « Nous avons le projet de mettre en place des repas inspirés des tables d’hôtes, dans un esprit convivial. Je pense à des menus thématiques, autour de la truffe ou du repas de chasse par exemple », précise le chef.
Nouer des collaborations
Le couple se veut aussi créatif et espère nouer des collaborations avec des professionnels d’horizons divers : « Que ce soient des vignerons, des créateurs de mode, des artistes… Le champ des possibles est extrêmement large. » Mickael Féval pense également à développer l’aspect consulting et pense donner des cours de cuisine, notamment autour du pâté en croûte qu’il affectionne particulièrement.
Ce projet fait aussi écho à l’envie de Mickael Féval de laisser place à la relation avec ses convives. « Je revendique réellement cet esprit d’aubergiste, d’hôte, plus que de restaurateur pur et simple. L’idée est de pouvoir discuter et échanger de manière plus intense qu’un simple passage à chaque table en fin de service. »
Dans ce nouveau départ, le chef espère également se rapprocher de municipalités ouvertes au dialogue et à différents projets. « A Aix, nous avons reçu peu de soutien de la mairie. Il y a une volonté d’éloigner les petits commerces du centre-ville, alors que ce sont eux qui le font vivre », regrette celui qui souhaiterait par exemple créer des jardins participatifs permettant d’organiser des ateliers avec des enfants.
T.T.
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