Le 20 avril, Guillaume Gomez, Président de PIGA Conseil & Groupe Gastronomie Conseil, adressait une lettre ouverte au Premier ministre. « Je vous adresse cette lettre ouverte afin d’attirer votre attention sur une urgence silencieuse mais lourde de conséquences : celle de la mauvaise alimentation et de la trop faible éducation à l’alimentation. »
Pour Guillaume Gomez, il est important d’engager la France sur le « chemin d’une réforme structurelle ambitieuse de notre alimentation, qui allie souveraineté, santé, identité ». Malgré un patrimoine culinaire « exceptionnel », une agriculture et des savoirs-faire reconnus dans le monde entier, la mauvaise alimentation reste l’un « des principaux facteurs de dégradation de la santé publique », souligne-t-il, s’appuyant sur le rapport de l’Institut Montaigne d’octobre 2024, intitulé « Fracture alimentaire. Maux communs, remède collectif. »
Ainsi, plus d’un adulte sur deux serait en surpoids. L’obésité a été multipliée par 4 chez les 18-24 ans et par près de 3 chez les 25-34 ans en 30 ans. Une mauvaise alimentation qui entraîne, selon lui, une dépense de 125 milliards d’euros par an.
Pour y remédier, Guillaume Gomez préconise des cours d’éducation à l’alimentation et des cours de cuisine dès le plus jeune âge ; un accompagnement des cantines scolaires dans la transition vers des repas sains, durables et accessibles à tous ; un renforcement de la formation des enseignants et des éducateurs grâce à une collaboration avec les chefs cuisiniers ; un soutien aux familles, notamment les plus vulnérables.
« Je souhaite prendre une initiative et lancer une convention citoyenne dédiée à l’alimentation, réunissant des citoyens de tous âges, acteurs de terrain et représentants des collectivités », conclut-il.
I.E.
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