Dans son livre blanc intitulé « La gastronomie, territoire privilégié des reconversions professionnelles », dévoilé le 4 octobre, l'Ecole Ducasse se penche sur les reconversions dans les métiers de la gastronomie, un phénomène particulièrement observable depuis la crise du Covid.
Plusieurs tendances ressortent de l’étude menée par l’institut des arts culinaires et pâtissiers. D’abord, la quête de sens dans son activité professionnelle, la crise sanitaire ayant bouleversé les mentalités face au travail. Antoine Dain, doctorant en sociologie, explique : « Ce qui compte le plus pour les reconvertis, c’est d’exercer un métier en accord avec leurs valeurs, leur style de vie et qui soit une expérience plaisante en elle-même. Les finalités matérielles (revenu, prestige, statut) sont relativement secondaires. »
Les reconversions, une voie vers la féminisation du secteur
S’il est impossible d’établir un profil type du reconverti, on remarque tout de même que les femmes constituent une majeure partie de ces reconversions. Les programmes dédiés de l’Ecole Ducasse sont en effet composés à 64,5% de femmes. « Les femmes ont une autre lecture de la partition culinaire et du management, et apportent ainsi une dimension très complémentaire. La féminisation des cuisines est une chance pour les métiers de la gastronomie », souligne Alain Ducasse.
Cette vague de reconversion a aussi été permise par une offre de formation diverse et sans cesse grandissante. En parallèle des voies « classiques », les formations de 2, 6 ou 8 mois fleurissent et répondent aux attentes des reconvertis, à savoir être opérationnel rapidement. L’ouvrage présente également les possibles difficultés que s’apprêtent à rencontrer les personnes en reconversion, entre prise de risque financière et difficultés inhérentes aux métiers de la restauration.
Le livre blanc est disponible en téléchargement depuis le site internet de l'Ecole Ducasse.
T.T.
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