Faisant table rase du passé et s’inspirant des pratiques RH de grands groupes comme Kering ou L’Oréal, le Groupe Yannick Alléno, par l'intermédiaire de sa Directrice des ressources humaines Sandrine Cambazar et de son Directeur général Teddy Gillot, a présenté le 5 novembre dernier son dispositif Qualité de vie au travail (QVT), considérée par l’entreprise comme « une priorité absolue ». Cela s’inscrit de manière plus globale dans « une réflexion sur ce que doit être le grand restaurant au XXIe siècle » engagée par sa Direction.
Afin de renforcer l’attractivité de sa marque employeur, le groupe s’est doté d’un certain nombre d’outils qui visent à améliorer les conditions de travail de ses 250 salariés, parmi lesquels un planning participatif, deux jours de repos consécutifs, des journées continues mais aussi la présence d’une psychologue du travail sur site, entre autres. L’impact sur la fidélisation des collaborateurs semble déjà significatif, avec un turn over, en baisse, qui plafonne désormais à 30% - contre 50% dans le secteur de la restauration selon le groupe Alléno.
L’entreprise s’emploie également à renforcer l’égalité femme-homme. Avec 40% de femmes managers dans ses établissements parisiens, elle s’est dotée de grilles salariales pour renforcer l’égalité lors du recrutement et de la promotion des salariés. Elle a également engagé un travail autour de la parentalité, avec la prise en charge de places de crèche inter-entreprise. L’indice de parité du groupe s’élève désormais à 84, contre 60 en 2020.
En matière d’inclusion, le groupe déploie une politique d’accueil des personnes en situation de handicap, à l’appui d’un partenariat avec le CFA Médéric et sa classe « passerelle ». Cela permet à l’entreprise de compter 6 personnes en situation de handicap mental dans ses équipes à l’heure actuelle, essentiellement sur les fonctions de salle.
Enfin, elle a mis au point une politique de prévention des violences et du harcèlement, avec la rédaction d’une charte comportementale, d’une charte sur les droits et devoirs du salarié et le déploiement d’un dispositif d’alerte opéré par Whistleblower. Ce « canal de signalement » peut être saisi par les salariés victimes ou témoins de « comportements inappropriés ».
En termes de méthodologie, le groupe teste les innovations sociales et RH au sein de son « vaisseau amiral », le Pavillon Ledoyen, avant de les déployer dans le reste du groupe – comme il le fait pour ses autres pratiques, à l’instar de sa Conciergerie, une expérience client de haut niveau initialement imaginée pour le Pavillon Ledoyen et désormais adaptée à La Table de Pavie à Saint-Emilion et au 1947 à Courchevel.
La conférence de presse était l’occasion de donner des repères chiffrés sur la taille du groupe, qui compte désormais 18 restaurants dans le monde, 1000 collaborateurs (dont 250 en contrat propre) et un chiffre d’affaires de 26 millions d’Euros. Le Pavillon Ledoyen concentre à lui seul 180 des salariés du groupe.
A.G.