
Ce discret fête en 2025 les 20 ans de son restaurant étoilé. À l’heure des difficultés de recrutement et de remplissage, il affiche complet et une équipe stable. Loin des modes, il trace sa route et reste fidèle à une cuisine « entre tradition et modernité ».
Vous avez commencé la cuisine de manière inattendue : comment transforme-t-on une opportunité en une vie dédiée à la haute gastronomie ?
Gaël Orieux : J’ai effectivement bifurqué vers la cuisine un peu par hasard. J’allais acheter des bouteilles de plongée et je suis passé devant l’école Ferrandi, qui proposait de passer son CAP en six mois. Ensuite, j’ai fait l’armée. J’ai été envoyé dans les cuisines de Matignon, où j’ai rencontré des cuisiniers très expérimentés, dont beaucoup de Meilleurs Ouvriers de France. L’un d’entre eux m’a parlé d’une place qui se libérait chez Bocuse. J’avais peu d’expérience mais beaucoup d’énergie et de volonté ! À l’époque, pour moi, les grandes brigades, c’était l’inconnu, et les trois étoiles, encore plus. Je me suis retrouvé plongé dans ce bain et ça m’a plu tout de suite. Ensuite, tout s’est enchaîné naturellement. Il faut dire que j’ai eu des parents très intelligents : ma mère était pharmacienne, mais son père était ébéniste et compagnon du Tour de France, et mon
Il reste 88% de l’article à lire
Pas encore abonné ? Abonnez-vous !
Vous êtes abonné ? Connectez-vous
Accédez à l’ensemble des articles de Le Chef à partir de 37€
S'abonner