Depuis 30 ans, il est l’un des visages de la cuisine française à l’étranger. À la tête de deux restaurants doublement étoilés, Claude Bosi at Bibendum et le Brooklands, au Peninsula, et de 4 autres adresses bistrots, il exprime à Londres toutes les facettes de ses racines françaises, matinées de produits britanniques. Évolution de la scène culinaire londonienne, attractivité de la capitale anglaise pour les chefs français, impact du Brexit… Claude Bosi revient pour nous sur les grands sujets qui agitent le secteur de la restauration au Royaume-Uni.
Vous êtes installé en Angleterre depuis près de 30 ans : quel regard portez-vous sur l’évolution de la cuisine dans le pays au cours de cette période ?
Claude Bosi : Quand je suis arrivé il y a 30 ans, la réputation de la cuisine britannique n’était pas bonne. Mon père m’avait dit : « Qu’est-ce que tu vas faire là-bas, ils ne mangent que du bœuf bouilli ! » Aujourd’hui, les Anglais sont beaucoup plus passionnés par la nourriture et les arts de la table qu’il y a 30 ans. Ils ont toujours été de bons connaisseurs de vins, mais ils apprécient beaucoup plus la cuisine qu’avant. À l’époque, le niveau de cuisine n’était pas facile mais cela a beaucoup évolué. Nous sommes arrivés à un
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