L’Association Française des Maîtres Restaurateurs (AFMR) dévoile une étude qui brosse le portrait de la saison estivale 2023. « Cet été devait être celui de la reprise de l’activité, pourtant le bilan de la saison estivale est mauvais voire très mauvais pour 25,5% des répondants, explique d’entrée le document. Ce constat se retrouve partout en France, destinations touristiques ou non. »
Plusieurs facteurs expliquent cet état des lieux. Contrairement aux étés précédents, la météo défavorable a eu un impact non négligeable sur la fréquentation et la consommation. En Bretagne par exemple, les terrasses n’étaient remplies qu’exceptionnellement au mois de juillet, entraînant une baisse de la consommation, notamment sur les boissons.
Inflation et pénurie de personnel
L’inflation perturbe aussi grandement la pérennité des restaurants. Un tiers des répondants déclarent que leurs dépenses énergétiques ont augmenté de 20%, là où la quasi-totalité (93%) affirment être touchés par l’inflation alimentaire. Une hausse des coûts impossible à répercuter sur les prix, au risque de faire fuir une certaine partie la clientèle. En moyenne, les prix à la carte ont augmenté de 11%, alors que le coût des denrées alimentaires a bondi de 22%.
Autre difficulté : le recrutement. Près d’un répondant sur deux s’est ainsi vu obligé de réduire ses jours d’ouverture pour faire face à cette situation. Face à ce contexte global, les perspectives sont peu reluisantes. L'an dernier, 11 % des restaurateurs se disaient inquiets pour le futur de leur établissement. Ils sont cette année 4 sur 10 à s'avouer pessimistes pour l'avenir. Une évolution inquiétante, d’autant que la saison estivale n’a pas permis de dissiper tous ces doutes.
T.T.
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