On ne présente plus Georges Blanc et son incroyable parcours culinaire qui l’a mené à entreprendre sans discontinuité à Vonnas depuis 1968. Les yeux toujours aussi pétillants de projets pour son terroir bressan, il a pris le temps de poser son regard avisé sur un métier qu’il aime par-dessus tout. Quelle est votre définition toute personnelle de la gastronomie française ?
Georges Blanc : La gastronomie française ne s’est jamais aussi bien portée qu’aujourd’hui. Le niveau s’est considérablement élevé et l’engouement que suscite actuellement le métier attire de nombreux talents capables de se dépasser et de renouveler notre patrimoine gastronomique. Notre métier est vraiment formidable car le but d’un cuisinier est de satisfaire le plus agréablement possible un besoin naturel chez l’homme, celui de l’alimenter sainement. C’est une mission vraiment agréable.
La force de la gastronomie française est de s’appuyer sur des institutions qui vont continuer d’exister. À condition qu’elles aient la capacité de se régénérer car le métier a évolué. Cela fait 35 ans que je possède trois étoiles au guide Michelin. Notre restaurant est même la plus vieille maison étoilée sans discontinuité ! Je peux mesurer le chemin parcouru et dire que nous n’aurions pas duré si nous étions restés statiques. L’une de mes devises est de dire : « Il faut toujours être en progrès pour paraître seulement aussi bon. »
La base de notre succès repose sur deux clés. La première est de proposer
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