JO de Paris 2024 : les restaurateurs pointent une « baisse d’activité inédite »

JO de Paris 2024 : les restaurateurs pointent une « baisse d’activité inédite »
©Hethers / Shutterstock

Les restaurateurs et commerçants parisiens ne cachent pas leur inquiétude à quelques jours des Jeux Olympiques et Paralympiques. Dans un communiqué commun, plusieurs organisations – dont le GHR et l’Umih* - déplorent en effet « une baisse d’activité et de fréquentation inédite » se traduisant par une diminution « de 30% » de leur chiffre d’affaires par rapport aux années précédentes.


« À l’évitement de Paris par les vacanciers à cette période, au bilan touristique marqué par l’inflation et la météo défavorable de ce début de saison, se sont ajoutés un contexte politique anxiogène et les lourds dispositifs de sécurité (périmètre Silt, pass Jeux, barrières…) avec des conséquences désastreuses sur l’économie de nos établissements », constatent les professionnels, qui regrettent « le manque de clarification et d’information de la part des autorités publiques concernant ces restrictions ».


A titre d’exemple, les signataires citent les restaurants et brasseries installés sur la place du Trocadéro qui, en raison des restrictions d’accès, ont vu leur fréquentation chuter de 70%.


Un "manque de clarté et d'honnêteté"


Dans le quartier des Invalides, Frédéric Vardon ne cache pas non plus sa déception. Le chef du 39V, également aux commandes du Café Max, déplore au sein de son bistrot une "très nette baisse de chiffre d'affaires", qui ne fait que s'accentuer depuis le mois de mai.


"C'est une joie d'accueillir les Jeux à Paris et nous nous y sommes préparés, en prenant nos vacances en avance, en changeant nos horaires, en nous organisant avec le personnel", avance pourtant celui qui dit aussi comprendre les mesures de sécurité appliquées, à la fois pour les athlètes et les spectateurs.


En revanche, "j'admets moins le fait que l'on nous ait incités à rester ouverts durant cette période. Personne n'a jamais sous-entendu que l'on n'allait pas pouvoir circuler. Les consignes changent d'un jour sur l'autre, il y a un vrai manque de clarté. Il aurait été plus honnête de nous prévenir que la situation allait être compliquée. Si j'avais su tout cela, je n'aurais sans doute pas ouvert", affirme-t-il.


Vers des indemnisations ?


Fortes de ces constats et dans le prolongement de la lettre de mission adressée à la présidente de la Commission d’indemnisation des JO, les organisations professionnelles demandent quant à elles « que les conditions et modalités d’indemnisation des entreprises affectées soient établies rapidement ». "Je ne fais pas ce métier pour être indemnisé mais pour travailler", ajoute de son côté Frédéric Vardon, qui continue toutefois d'espérer une embellie, notamment après la cérémonie d'ouverture.


*La Confédération des commerçants de France, le Sneg & Co et Culture nuit ont également so-signé le communiqué.


M.B.

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