Situé à Bergheim sur la route des vins d’Alsace, le domaine Marcel Deiss se dessine sur 220 parcelles. Jean-Michel Deiss, héritier d’une famille de vignerons depuis 1744, est un ardent défenseur du terroir. Agitateur d’idées, il remet en question des postulats, établit de nouveaux paradigmes et crée en juin 2013 l’Université des Grands Vins, sorte de «think tank» pour débattre sur l’avenir des grands vins à travers des conférences et des dégustations. Petits-fils d’une restauratrice et d’un officier (Marcel Deiss) propriétaire de vignes mais également fils d’un paysan agricole, Jean-Michel Deiss, épaulé par son fils Mathieu, exploite un domaine de 27 hectares de vignes répartis sur 9 communes et 20 km de côtes viticoles. C’est sans doute la richesse et la variété du domaine (220 parcelles), produisant 9 premiers crus d’Alsace (Brug, Burlenberg, Engelgarten, Grasberg, Gruenspiel, Huebuhl, Langenberg, Rotenberg, et Schoffweg) et 3 grands crus (Mambourg, Altenberg de Bergheim et Schoenenbourg), qui ont conduit à l’affirmation du terroir, comme source de vitalité, d’énergie et détenteur intrinsèque de l’identité du vin.
Le terroir avant le cépage
Réduire Jean-Michel Deiss à la profession de vigneron serait une méprise. Passionné et passionnant, épris d’histoire, féru de spiritualité, reliant le vin au sacré, prônant l’Agroforesterie, érudit, insomniaque, grand lecteur et « websurfeur », Jean-Michel Deiss est intarissable sur son sujet de prédilection : la défense du terroir. Évoquant 40 années
Il reste 52% de l’article à lire
Pas encore abonné ? Abonnez-vous !
Vous êtes abonné ? Connectez-vous
Accédez à l’ensemble des articles de Le Chef à partir de 37€
Créer un compte