L’Atelier de Jean-Luc Rabanel** à Arles
Jean-Luc Rabanel s’est fait pour spécialité le travail du végétal et des légumes du jardin. Celui qui s’épanouit depuis 2006 en son atelier arlésien revendique une cuisine de l’émotion, de celle qui prend racine dans les tréfonds de son âme de Gascon. Lui qui fut le fer de lance du bio en restaurant étoilé n’a rien perdu de la vigueur de son engagement en faveur d’une agriculture et d’une consommation respectueuses de son environnement.
Pourquoi avoir décidé dans les années 2000 de prendre position contre l’agriculture intensive et industrialisée ?
Jean-Luc Rabanel : Je suis issu d’un environnement d’agriculteurs dans le Lot-et-Garonne, donc très habitué aux produits de la ferme et à une culture respectueuse. Ma cuisine était déjà imprégnée de tout cela. L’alicament était pour moi une évidence à la manière des méthodes asiatiques dans lesquelles on nourrit tant l’esprit que le corps. À l’époque, nombre de journalistes, de chercheurs étaient muselés. On les bridait pour ne pas faire trop de remous autour de cette nouvelle doctrine qui, même si elle était très ancienne, ne correspondait plus aux tendances politiques et économiques mondiales du moment, à savoir le pouvoir de la pétrochimie et la chimie avec toutes ces semences OGM qui dirigent la planète. Or, il s’est avéré que le meilleur communiquant pour parler de l’univers du bio c’était le chef de cuisine ! C’est lui
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