Félix Robert
Arborescence* – Croix (59)
Univers culinaire, philosophie, appétence pour la création : ce qui définit Félix Robert définit également ses assiettes, qui semblent tout droit sorties d’un songe. Chez Arborescence, le chef prodigue un concentré de ses envies d’ailleurs, offrant à ses hôtes l’aperçu chimérique d’un imaginaire absolu.
Né à Lille il y a 34 ans, Félix Robert a grandi entouré de parents professeurs : aux Beaux-Arts pour son père, de français pour sa mère. Deux disciplines imprégnant rapidement l’enfance du jeune garçon d’un univers culturel riche et exaltant, dont l’amour de la bonne chère – illustré tour à tour par des toiles de maîtres ou des récits épiques – était indissociable. Si « la nourriture de l’esprit n’est pas celle de l’estomac » (André Carpin), Félix a pourtant su concilier ces deux mondes : « La nourriture est très liée au monde littéraire, à l’art. Mon intérêt pour la cuisine semblait donc cohérent. D’autant plus que j’ai grandi au sein d’une ancienne ferme réhabilitée par mon père, avec un potager dont j’adorais m’occuper. » De la récolte des légumes à leur cuisine, il n’y a qu’un pas – que Félix franchi tardivement, après un cursus scolaire classique et un bac général. « J’ai su que je voulais devenir cuisinier lorsque j’avais une dizaine d’années. Lorsque j’ai eu mon bac, cette attirance pour la restauration était toujours présente. J’ai donc intégré l’école hôtelière du Touquet (BTS), où ma
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