Dans l’imaginaire populaire, la critique gastronomique ferait trembler les chefs, avec le pouvoir de déclencher des vagues de réservations comme de sceller le destin d’un jeune établissement. Mais est-ce toujours le cas à l’heure des réseaux sociaux ? Témoignages et analyses des principaux intéressés – les critiques et chroniqueurs gastronomiques Laurent Guez (Les Échos – Le Parisien), Estérelle Payany (Télérama Sortir), Emmanuel Rubin (Le Figaro) et les chefs Cyril Attrazic et Amélie Darvas.
Dans « Tailler la plume, croquons le critique gastronomique »1 , Stéphane Méjanès remonte aux origines de l’exercice, attribué à Alexandre Balthazar Grimod de la Reynière au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. Cet homme aux multiples talents aurait transposé « au domaine de la cuisine et de la dégustation sa pratique de chroniqueur théâtral »2. À ce jour, la
critique se caractérise effectivement toujours par un ton et une prise de position. En l’absence d’une filière de formation spécifique – en dehors du journalisme – elle relève d’un avis personnel, éclairé par des années de pratique, qui auront permis d’établir des points de comparaison et d’aiguiser le palais de celui qui l’exerce. Mais aussi par la pratique du journalisme, dont l’essence est de rapporter l’information de manière analytique et factuelle. Pour se
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