Face à la Croisette dans le restaurant doublement étoilé de l’Hôtel Martinez, Christian Sinicropi exprime à travers sa « cuisine originelle », une attitude et un état d’esprit bien à lui. Fruit d’une construction de soi qui découle de rencontres et de réflexions profondes autour des produits, ses assiettes entrelacent les sciences et les arts.
Dans le cadre idyllique du très élégant Hôtel Martinez***** de Cannes se trouve un personnage qui détonne. Christian Sinicropi, cannois de naissance et italien d’origine, est à la barre de La Palme d’Or** depuis 20 ans, en toute discrétion. Il l’admet lui-même, cet ermite n’a que très peu d’amis cuisiniers et préfère se nourrir de savoirs pluriels pour alimenter ses
créations, ceux de scientifiques, d’éleveurs, maraîchers ou d’artistes de tous horizons. D’apparence et de réputation très peu accessible, le chef se livre peu, mais pourrait parler des jours durant de sa cuisine et de la philosophie qui le guide. « Vers l’âge de 18 ans, j’ai commencé à lire beaucoup de philosophie, Platon, Socrate, Voltaire, et les romans de Jostein Gaarder. Ça m’a permis de verbaliser ce que je ressentais », explique le chef. La philosophie et la psychanalyse influencent en effet beaucoup sa réflexion et ses assiettes, qui cherchent à sublimer l’essence des produits. Pourtant, il ne
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