À 71 ans et après un parcours remarquable aux pianos des restaurants Ledoyen, du Ritz ou de l’hôtel du Crillon, ce chef devenu entrepreneur cède peu à peu ses restaurants à la relève. Depuis toujours guidé par l’envie d’aider et de transmettre, Christian Constant revient avec nous sur son passage de flambeau et analyse les évolutions du monde de la gastronomie.
En 1997, vous aviez confié aux journalistes du Chef que vous vous voyiez travailler encore 15 ans. 24 ans plus tard, vous vous retirez discrètement de vos établissements… Êtes-vous en train de tirer votre révérence ?
Christian Constant : Je lâche un peu les fourneaux… Je n’aime pas le mot retraite, ça ne me va pas bien car j’ai beaucoup travaillé toute ma vie. Je ne suis jamais allé à reculons au travail et quand vous aimez ce que vous faites, vous ne comptez pas les heures. Mais quand on est aux fourneaux, sur le terrain, il y a des moments de lassitude. On se donne un objectif mais on ne se voit pas vieillir. Je me sens toujours bien, je suis en bonne forme physique, mais je fais moins d’efforts qu’avant : il faut savoir lâcher les moments durs et se prendre des bons moments ! Depuis longtemps ce n’est plus
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