C’est dans 12e arrondissement parisien, à deux pas du marché d’Aligre, que Chiho Kanzaki et Marcelo di Giacomo ont choisi d’ouvrir leur nouveau Virtus en 2017. Après un premier quatre mains interprété rue Crozatier, le duo de chefs nippo-argentin offre désormais un véritable récital au 29 de la rue de Cotte avec une cuisine précise et inventive, récompensée cette année d’une première étoile Michelin.
Si pour la Japonaise Chiho Kanzaki, la cuisine s’est très tôt imposée comme une évidence, la vocation est venue petit à petit pour l’Argentin Marcelo di Giacomo… À la fin des années 90, Chiho a 20 ans lorsqu’elle découvre la France. Sans parler un mot de français, elle est stagiaire dans des maisons telles que Lucas Carton ou Le Violon d’Ingres. Après un retour au Japon pour affiner sa technique, elle revient en 2007 plus déterminée que jamais : chez Jean-Paul Jeunet puis chez Mauro Colagreco, au Mirazur de Menton. Lorsqu’il intègre l’université d’architecture de La Plata, Marcelo, lui, se prédestine davantage à « dresser » des bâtiments que des assiettes. Mais il optera finalement pour
la cuisine. Celle du chef Jean-Paul Bondoux, à Buenos Aires, qui lui fait « voir la cuisine autrement ». Parti en éclaireur visiter l’Europe
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