Bûches : design pointu & saveurs régressives

LE CHEF

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Bûches : design pointu & saveurs régressives
© Bernhard Winkelmann

Comme il est loin le temps des biscuits roulés nappés de crème au beurre ! Au fil des années, les bûches de Noël se sont complexifiées, arborant des couvertures tour à tour extravagantes, sculpturales, baroques ou au contraire, épurées à l’extrême. Pourtant non comestibles à l’origine (une souche de bois devait brûler le plus longtemps possible), ce qui était une tradition marquant la fin du solstice d’hiver dans les pays nordiques s’est révélée être le terrain de jeux favori des chefs pâtissiers. Sans attendre les premiers froids, tous travaillent à leurs ébauches au printemps, inspirés par bien des éléments : la Nature, l’art, l’histoire d’un lieu… Mais cette année, ce sont les souvenirs d’enfance des chefs qui ont guidé la majorité des spatules et autres poches à douille. La féerie qui accompagne ce monde imaginaire, cette bien-nommée « magie de Noël », est plus que jamais au cœur de toutes les cuisines. Le sapin, le chalet, le petit train de bois et le bonbon de chocolat au sachet brillant caractérisent ainsi nombre de bûches. C’est en leur cœur que tout diffère : chacun laisse ici libre cours à une imagination parfois débordante, mêlant avec audace et créativité des saveurs parfois bien surprenantes… et qui fonctionnent. Liqueur Chambord pour l’élégante Fleur de Loire de Florence Lesage ; mousse propolis pour la bûche de Léandre Viver au Burgundy ; gelée de poire au vin pour celle du Sinner par Yann


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