Le congrès annuel de l’Umih qui a pour thème « Engagés pour demain, partageons notre appétit d’avenir ! » a débuté le 28 novembre au Centre des congrès d’Angers. Durant trois jours, le syndicat patronal va s’atteler aux préoccupations des professionnels et à échanger sur les bonnes pratiques en matière environnementale.
Présidée par Thierry Marx, à la tête de l’organisation depuis octobre 2022, cette 71ème édition devrait rassembler quelque 600 élus, chefs d’entreprise et responsables syndicaux. « Notre histoire c’est avant tout celle de notre proximité. C’est au plus près de nos adhérents que nous avons remporté nos grandes victoires », a indiqué en préambule Thierry Marx, en ajoutant que le syndicat rassemble toutes les générations. « On reproche trop souvent et gratuitement aux jeunes d’aujourd’hui d’avoir la flemme. Je déteste ce raccourci. Les jeunes n’ont pas la flemme, ils ont la flamme. A nous de les accueillir et de mieux les comprendre. »
Le président est revenu sur le chemin parcouru au cours des derniers mois comme la simplification de l’organisation, la création d’une entité pour anticiper les évolutions du marché. « Nous avons installé une Task Force, un groupe de travail prospectif rassemblant une diversité de points de vue au sein de l’Umih pour anticiper les transformations de notre environnement et de nos métiers ». Il a ensuite mis en avant les actions comme la concertation qui s’annonce pour réformer le label fait maison, ou encore celles en lien avec la fiscalité des meublés touristiques et éviter une concurrence déloyale aux hôtels. « La loi de finance 2024 comporte enfin de premières avancées dans ce sens. Nous sommes mobilisés pour aller encore plus loin dans les prochains mois. » Autre sujet de préoccupation, l’emploi des saisonniers. « Nous demandons depuis des années que l’emploi des saisonniers ne soit pas traité deux fois par an mais en continu. Un plan d’actions pluriannuel a été proposé par le gouvernement, certes imparfait, mais c’est une première base. »
Inquiétudes autour du remboursement des PGE
Parmi les préoccupations, la baisse des marges suite la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières, la revalorisation des grilles de salaires. « Il n’y a jamais eu autant d’entreprises dans notre secteur qui mettent la clé sous la porte, car trop de charges, de concurrence déloyale, de difficultés pour se développer », a ajouté Thierry Marx qui a par ailleurs, redemandé le rééchelonnement de tous les PGE suite à la crise sanitaire et de pouvoir les convertir en quasi fonds propres. « C’est une question de survie pour un grand nombre d’entreprises et c’est un levier formidable pour permettre aux chefs d’entreprise d’investir, pour gagner en autonomie et ne pas être demandeur d’aides mais créateur de services, sources de satisfaction pour nos clients. »
Il est également revenu sur les tickets restaurants alors que l’Assemblée nationale a récemment adopté leur prolongation jusqu’à fin 2024 permettant de les utiliser pour tous les produits alimentaires. « Cette mesure prive notre secteur de 200 millions de chiffre d’affaires. Résultat, l’usage du titre restaurant continue à profiter davantage à la grande distribution qu’aux restaurateurs. »
Modifier les pratiques
Le thème de la transition écologique, la préservation des ressources, sont au cœur des débats de ce congrès. « Nous devons réapprendre nos gestes professionnels, modifier nos pratiques pour préserver ce bien commun. Nous devons donc porter une attention forte à notre impact social et environnemental car notre responsabilité va au-delà de nos intérêts immédiats. »
Parmi les intervenants à l’assemblée générale d’ouverture, François Taillandier, président de l’Umih 49, Jean-Marc Verchère, maire d’Angers, Philippe Chapolin, vice-président du Maine-et-Loire, ainsi que Christophe Bechu, ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires (en vidéo). Pour échanger sur les bonnes pratiques, plusieurs tables-rondes étaient organisées, animées par le journaliste Vincent Ferniot, autour de l’emploi, des problématiques liés au logement, ou encore du développement durable (avec l’Ademe, Clorofil, EDF, Enviro Développement), du numérique. La journée du 29 novembre est consacrée aux assemblées générales des branches professionnelles et des syndicats associés (UMIH Restauration, UMIH Saisonniers, UMIH Café…). Autres temps forts de ce congrès, les interventions d’Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, Cyril Dion, auteur-réalisateur engagé pour le climat et André Comte Sponville, philosophe.
N.F.
>A LIRE AUSSI…
Les dernières actualités du secteur